Les Petits Frères dans la Nature

Suite aux terribles évènements de cette nuit, afin d'éviter tout rassemblement et déplacement, nous devons annuler notre journée de défrichage. Je reviendrai vers vous bientôt pour vous proposer d'autres dates avant la fin de l'année.

Bonjour à tous,

je suis très fier de vous annoncer que nous allons battre un nouveau record de participation dimanche 15 ! Nous serons en effet 21 adultes et 13 enfants ! Merci, merci mille fois pour votre soutien concret. Ensemble, nous allons travailler à rendre le parc encore plus accueillant pour la biodiversité, au bénéfice des personnes âgées accueillies au Château.

Car il ne faut pas sous-estimer le plaisir que leur apporte la vue d'un écureuil, le chant d'un rouge-gorge, le passage d'un papillon coloré...pour effectuer régulièrement des petites animations sur la nature auprès de groupes accueillis, je peux vous confirmer que la biodiversité les fait parler, poser des questions, se souvenir...

Nos deux journées de l'hiver dernier ont donné des résultats concrets : le sous-bois à droite de la prairie est désormais rouvert, ronces et clématites ont bien tenté de reprendre le dessus, mais quelques coups de faucille de temps en temps ont fini par leur faire comprendre que les temps ont changé.

Le long de la prairie, les semis de graminées ont très bien pris, et plus loin c'est le lierre qui s'est densifié au sol. La transition visuelle est désormais plus douce, et la prairie s'est donc bien élargie. Idem en bas, la rangée de sureaux est désormais visible, comme les petits fruitiers ensauvagés. Les orties et les hièbles sont très présents, le sol étant plus humide, mais là aussi le semis commence à prendre sa place.

Comme nous serons nombreux, je vous propose de diversifier les activités.

Certains connaissent notre projet de chemin PMR dans le bois à droite de la prairie. Il nous manque encore un peu de financement (enfin, quand je dis un peu, c'est relatif...), mais nous y arriverons. En anticipation de ces travaux, nous pouvons déjà créer quelques marches pour relier une des courbes du futur chemin au bassin des tritons. Nous avons pour cela des vieilles planches récupérées et des jeunes robiniers pour faire des pieux.

Le bassin à tritons fuyait, et comme sa source d'alimentaion s'est détournée toute seule, le niveau d'eau y était très bas cette année, si bien que je crains qu'aucun petit triton n'ait survécu. J'ai donc commencé à le curer pour voir le fond et trouver la fissure. Bonne nouvelle, le fond est de ciment et en bon état, et la fuite se faisait par une bonde que j'ai bouché. Les deux-tiers des déchets et de la vase ont été sortis, il faudrait en enlever encore un peu et étaler la vase à côté du bassin, avant d'y semer des graminées.

S'il y a des terrassiers en pleine forme, nous pourrons même chercher la source, qui doit bien couler quelque part puisque c'est humide en contrebas du bassin.

Bien sûr, il y a aussi du défrichage et de la taille d'arbustes à faire, histoire de finr de dégager le bas de la prairie.

Le lierre assombrit beaucoup le bois où passera le chemin. Isabelle et moi en avons pas mal coupé, mais il reste une vingtaine d'arbres à "déshabiller" pour redonner un peu de lumière ici aussi. Il restera toujours beaucoup de lierre dans le parc, pas question de l'éradiquer, il est le support indispensable à un nombre incroyable d'espèces : ses fleurs (voir articles précédents), ses baies pour les oiseaux en hiver, son feuillage pour les chenilles de plusieurs papillons, ses branches pour porter des nids bien cachés...bref, il en faut.

Voilà pour les chantiers.

Quelques détails sur la journée de dimanche :

- venez à partir de 9 h, mais n'oublions pas que c'est un dimanche : on ne se dépêche pas si on a loupé le réveil, c'est strictement interdit.

- l'adresse : Château de Montguichet, 7 avenue des Verveines, Gagny (c'est à la limite de Montfermeil, il y a un panneau "Montfermeil" au début de la rue, mais ne faites pas demi-tour, c'est bien la bonne avenue !).

- prenez des gants de jardinage ou de bricolage si vous en avez, nous complèterons avec ce qu'on a au Château.

- ceux qui ont des outils (en gros, ceux qui ont des jardins !), peuvent les apporter, ce serait vraiment cool : scies, sécateurs, coupe-branches, bêche, faucilles, machettes...

- nous déjeunerons tous ensemble au Château, Dany nous a trouvé un cuistot qui va nous préparer un couscous !

- on reprendra tranquille l'après-midi, jusqu'à ce que vous en ayez marre ou que le soleil se couche.

- chacun bosse selon son envie et ses capacités : je connais plusieurs d'entre vous professionnellement, vous êtres déjà très performants pendant la semaine, pas de pression le dimanche ! Disons que si vous bossez comme les deux premières journées, ça ira largement (j'ai été très impressionné).

Voilà, je crois que j'ai tout dit, je vais aller dans le parc préparer tout ça, je suis très impatient de nous voir tous à l'oeuvre.

M.

Mouches et Syrphes, aux régimes alimentaires pourtant différents, se retrouvent côte à côte sur les fleurs de lierre en automne...

Les abeilles sont bien sûr les premières à profiter de la manne hédérale (néologisme tiré du nom latin du lierre Hedera helix). Elle sont nombreuses à Montguichet, bien que la ruche du château soit encore vide cette année. J'espérais un squat par un essaim sauvage au printemps, mais non...Il y a probablement un ou deux essaim quand même dans le bois, les vieux arbres offrant des cavités, parfois agrandies par les pics. Et comme il y a trois espèces de pics dans le parc, il y a pas mal de cavités. Apis mellifera récolte à la fois le nectar et le pollen sur le lierre.

Les papillons sont aussi de la partie, il ne leur reste que quelques semaines à vivre pour les plus résistants...comme le Vulcain au nom latin aussi magnifique que ses ailes : Vanessa atalanta...

Le lierre est une des dernières fleurs de l'année, et sa floraison abondante est très recherchée par de nombreuses espèces, même celles qui sont habituellement insectivores, comme la Coccinelle...Je suppose que celle-ci se gave de nectar sucré.

Des semis de graminées ont logiquement suivis le défrichage de la lisière...et les premières levées de graines sont visibles ! En fauchant un peu les orties et les reprises de ronces et de clématites, petit à petit la prairie regagnera du terrain. Tous ces petits fragments de bois et de tiges sèches se décomposerons lentement, et protègerons le sol de la sécheresse, le temps que l'herbe le fasse toute seule. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Symbole de l'amour secret, la viloette est une fleur qui apparaît très tôt, et qui doit donc être essentielle à de vaillants pionniers arthropodes volants !

Moi je suis revenu de ma migration, et je suis bien content de retrouver mon domaine !

Le pouillot.

Ce bourdon des pierres (Bombus lapidarius) se régale des fleurs nouvelles d'une vieille aubépine, rajeunie par une coupe d'hiver.

Admirez ce magnifique prunier en pleine floraison ! Voilà bien des années qu'il n'avait pas pu exprimer toute sa vigueur, noyé sous la clématite et concurencé déloyalement par ses propres rejetons...Heureusement, des bras se sont levés et l'ont remis en lumière.

Trouvée début janvier, comment a-t-elle passé tous ces mois sans être brisée ou grignotée...